Portrait .... François RATIER
Manager des lionnes
Portrait ....
François RATIER
Manager des lionnes
j’ai rejoint l’équipe junior Reichel d’Angoulême et ensuite je suis resté 10 ans au club dans le groupe de l’équipe première.
Une fois mes années de joueur terminées, je me suis naturellement tourné vers l’entrainement. J’ai débarqué au Canada au début des années 2000 où j’ai fait la majorité de mon parcours. J’y ai travaillé avec des clubs, universités, provinces et finalement avec les équipes nationales féminines et masculines.
Là-bas j’ai eu la chance de travailler avec des entraineurs venant de divers horizons, comme Kieran Crowley (ancien All Black, entraineur du Canada, et actuel entraineur de l’Italie) qui ma pris sous son aile et m’a appris mon métier avec les équipes nationales.
Côté féminin j’ai été le sélectionneur du Canada pour les Coupes du Monde 2014 (finalistes) et 2017 et une quarantaine de test matchs.
Ta famille est restée au Canada. Comment allez-vous gérer la distance ?
Dans ce genre de métier c’est toujours la partie la plus compliquée. Ma femme et mes deux filles sont habituées à ce que je sois absent pour certaine période. Quand je travaillais au centre national canadien sur l’ile de Vancouver c’était déjà à 5 heures d’avion du domicile familial de Montréal.
Mais ça reste difficile quoi qu’il en soit et j’espère qu’on pourra trouver la meilleure formule dans un futur proche.
Tu étais sélectionneur d’une équipe nationale, en quoi le poste de manager général de club est-il différent ?
Il y a beaucoup de choses différentes mais si je devais résumer c’est qu’une saison en club c’est un marathon et il faut tenir la distance sur et en dehors du terrain (Perf, gestion du groupe, motivation…)
En équipe nationale tu les as par périodes de 3 ou 4 semaines, 3 ou 4 fois par an avec des matchs très intenses et des compétitions majeures. Le reste du temps on suit les performances des joueuses avec leurs clubs ou universités et même si tu es plus exposé et sous pression je trouve que c’est plus facile qu’en club.
À quoi ressemble le quotidien d’un coach ?
Planifier, entrainer, débriefer, planifier, entrainer,
débriefer… et pas mal de café…ahah
Quel est ton parcours ?
Je suis né dans une petite ville de Charente, j’ai commencé le rugby à l’école parmi d’autres sports. J’ai commencé à jouer sérieusement quand
Peux-tu nous parler du projet ?
Évaluer les besoins et aider le club à poursuivre son
chemin vers la professionnalisation. Nous avons
3 équipes (Élites/Espoirs/U18) et je crois beaucoup
au partage de compétences et à la synergie entre entraineurs, par exemple, mais aussi à l’échange entre les générations de joueuses. (Nous avons des internationales qui ont beaucoup d’expérience à partager avec les jeunes)
On doit « muscler » certains départements qui vont nous aider à poursuivre notre progression et aider les filles à atteindre leurs objectifs (comme l’analyse de la performance par exemple).
Quand au projet sportif j’espère que vous le verrez sur le terrain lors du championnat cette saison.
Est-ce que le rugby féminin est en train de se professionnaliser? Quelles sont les éléments qui vous permette de le dire ?
Je dirai que oui chez les nations majeures il y a une volonté d’y mettre plus de ressources et que World Rugby joue le jeu.
Après quand je vois la structure du championnat ici en France je ne suis pas certain que ça aide à la professionnalisation.
Il faut une ligue, comme en Angleterre, avec une saison lisible, un calendrier et un plan marketing qui permet d’attirer des partenaires et des médias.
Peux-tu me donner 3 traits de ton caractère ?
Plutôt bienveillant, parfois impatient et très résilient. ( et parfois très con comme tout le monde…ahah)
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle François Ratier, j’ai 51 ans, je suis Franco-Canadien et je suis le nouveau manager des Lionnes.